LE covid
Le Covid reste encore tabou. Peu de gens arrivent à faire leur coming out. Pourtant, le dire à son entourage permettrait à chacun de se faire dépister au plus vite. Une prise en charge effectuée une fois le diagnostic établi permet que la maladie soit enrayée dans les plus brefs délais.
A la suite d'une grippe couplée à une crise de paludisme, je me suis retrouvée au bout d'une semaine en détresse respiratoire. Le médecin ne vit pas une autre alternative que de penser au Covid. Le test qu'il me fera passer va confirmer ce qu'il soupçonnait déjà. J'ai été mise directement sous protocole clinique et quarantaine immédiate.

Un tueur sans vergogne
La venue du Covid-19, il y a un peu plus d'un an a bouleversé nos habitudes. Il est bien loin de nous le temps des accolades et des gestes affectifs. On se dit bonjour à distance, dans les meilleurs des cas, c'est bras contre bras. Le masque est de rigueur. Tous les événements sont devenus intimistes. Deuils ou mariages sont logés à la même enseigne.
Tout se passe désormais dans la stricte intimité familiale. On ne sait à quel saint se vouer si ce n'est à celui de la distanciation, du lavage des mains et du gel hydroalcoolique. Le Covid est une réalité, un tueur sans vergogne. Respectons les mesures barrières.

LE PÉRIPLE D'UN PATIENT
Il est 6 h du matin, j'arrive dans un hôpital public situé en périphérie de la ville. Tout semble désert, je choisi une chaise au hasard. 5 minutes après, un monsieur en blouse médicale et calotte s'approche de moi. Poli et courtois, il me demande si je suis là pour un test de dépistage Covid, je répond par l'affirmative en précisant que mon test a été positif 15 jours plutôt. Il y a une liste me dit-il, vous devez inscrire votre nom et mettre entre parenthèse contrôle.
Je suis le numéro 2 sur la liste. Une demi-heure plus tard les arrivées se font au compte goutte. Il est 8h30, le staff qui détecte le Covid n'est pas encore visible, aucune information ne filtre, plus de 60 personnes sont en attente. 9h13 un monsieur dépose un carton, 10 minutes après un autre apporte du matériel. Un personnel soignant passe avec la tenue appropriée aux prélèvements.
On nous demande de contribuer de façon volontaire aux photocopies de la fiche d'examen. 9h45 , on nous annonce qu'on va commencer. Je suis le numéro 2 sur la liste. Prélèvement fait, il faut attendre 20 minutes pour le résultat. On me demande si j'ai fait le wash c'est à dire la désinfection à la maison. 10h45, les résultats, je suis testée négative. Après 15 jours de confinement, je peux enfin reprendre mes activités. Respectons les mesures barrières.

LE Projet ACAC

Centre de Coordination des Opérations d'urgences de Santé Publique
